Les étudiants qui squattent pour se loger
Avec un cadre économique de plus en plus difficile, le logement étudiant est aujourd’hui en crise et de plus en plus d’étudiants ont du mal à trouver un logement décent et accessible avec leurs moyens.
Même si des alternatives ont fait leur apparition, tel que le logement intergénérationnel, les possibilités de logement toujours plus restreintes conduisent certains étudiants à enfreindre la loi, en devenant squatteurs.
La crise économique impacte en effet durement les ressources des étudiants autonomes. Dans le même temps, la crise de l’immobilier a considérablement durci les conditions d’accès aux logements, quelle que soit leur nature.
Ainsi à Paris, même pour occuper une chambre de bonne sans douche privative, un étudiant doit avancer deux mois de loyer, auxquels viennent s’ajouter les honoraires de l’agence responsable de la location (Source : « Logement étudiant : Ces étudiants qui squattent… »).
Dès lors il devient très difficile d’accéder à la location sans apport familial, et ce même si l’étudiant intéressé dispose d’un emploi à côté de ses études !
En réaction à ce phénomène, plusieurs groupes et associations d’étudiants se sont formés, avec l’objectif de se loger dans les bâtiments inoccupés.
Les bâtiments neufs mais pourtant inoccupés sont en effet une autre conséquence directe de la crise économique.
Les étudiants disposant de faibles ressources saisissent donc cette opportunité de logement gratuit bien qu’illégal.
Ces étudiants opportunistes, ou squatteurs, vivent cependant dans des conditions difficiles, du fait de l’absence de raccordement aux différents réseaux de la ville : eau, électricité, mais également ramassage des ordures, manquent bien souvent à l’appel.
Certains de ces groupes étudiants tentent de communiquer un maximum sur leur situation précaire, afin de sensibiliser l’opinion publique et surtout les politiques quant à l’aggravation du phénomène de mal-logement en France.
C’est le cas de Jeudi Noir, l’un des groupes les plus actifs, qui poursuit tant bien que mal son action depuis 2009.